Version 1
Un ciel marron, d’épais nuages opaques, une odeur de souffre. Une atmosphère calme, nul ne pouvait le dire : le néant. Un néant sombre et chaotique. De l’eau, à perte de vue. Un océan rouge bouillonnant fumait, des vapeurs magmatiques s’en échappaient. Un son, tel un rugissement de colère, la terre criait à l’agonie. Un vrombissement : les éléments sous-marins se déchainaient. Et puis, un silence, une dernière respiration de la terre et de la mer, avant de sombrer dans une apocalypse; l’éruption. Propulsé par la puissante chaleur du manteau de magma, des tonnes et des tonnes de laves, de centres et de rocs remontèrent à la surface, engloutissant l’eau, peu à peu, laissant le paysage aquatique se transformer en une plaine rocailleuse noire.
Certes, de ces plaines et montagnes de rocs poussiéreux, se faufilait, par-ci, par-là, quelques marres, étangs, rivières et lacs, reliés les uns aux autres, se déversant tous dans l’océan intacte environnant. Lors de cette chaotique éruption, des milliers de lieues de terres furent créés. Une île principale, supérieure en superficie, et cinq plus petites. Des cendres d’un volcan naissent de magnifiques plaines verdoyantes, au fils des siècles de longues attentes.
Version 2 (adaptée et un peu moins sombre)
De sombres nuages dans un ciel habituellement bleu, une odeur de souffre, et une mer déchainée, tant de signes présageant une catastrophe. Un néant sombre et chaotique. L’eau qui s’étendait à perte de vue, bouillonnait légèrement et soudainement, le calme laissa place à un vrombissement de colère et la lave en fusion jailli des eaux comme une mère en colère. Durant plusieurs heures, la terre cracha sa salive de feu et puis lors d'un dernier soupir de cendres, referma ses sombres mâchoires, pour retourner dans l'oubli des profondeurs. L’éruption avait repoussé les eaux et laissé une plaine rocailleuse noire qui s’étendait à des milles à la ronde. Un peu plus loin, si l’on retraversait les eaux, on tombait sur des terres similaires, mais de plus petite taille. Des siècles s’écouleraient et des fleuves viendraient bientôt rouler dans le creux des vallées, des torrents s’écouler des pentes abruptes et la végétation fleurirait un peu partout. On dit, des cendres des volcans, naissent des plaines verdoyantes…
by Henk et Ardilon